Assurances Privés / Particuliers

Assurances Privés Valais Vouvry

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Les assurances privées

Les assureurs privés font partie intégrante du système suisse de sécurité sociale depuis ses origines. Cet enchevêtrement entre acteurs publics et privés rappelle que la protection contre des risques sociaux est aussi un marché âprement disputé.

Le terme d’Etat social est trompeur car il ne rend pas compte de la diversité des formes d’organisation de la protection sociale depuis la fin du 19e siècle. En parallèle au développement de la sécurité sociale gérée par l’Etat fédéral, deux type d’assurances privées doivent être mentionnés ici. En premier lieu les caisses mutuelles organisées sur une base locale, professionnelle, syndicale, ou encore confessionnelle.

Les assurances privées, les mutuelles et l’émergence de l’Etat social, 1880-1920

Le mouvement mutualiste a connu son apogée à la fin du 19e siècle. Son développement accompagne l’industrialisation naissante dans de nombreuses localités et contribue à la fondation de nombreuses organisations ouvrières, qui se sont souvent structurées autour d’une caisse de secours. Ces institutions d’entraide s’adressent le plus souvent à des travailleurs masculins et couvrent tout une série de risques – du décès à la maladie en passant par des rentes pour veuves ou orphelins – liés à la perte de revenu du soutien de famille masculin. En 1880, près de 15% de la population en Suisse est membre d’une société de secours mutuel.

Assurances en Valais

La fin du 19e siècle marque également l’expansion du marché de l’assurance et la naissance de grandes compagnies couvrant le risque accidents, telles la Zurich ou la Winterthur (dès 2007: AXA Winterthur), ou orientées vers le marché de l’assurance vie, comme la Société suisse d’Assurances générales sur la vie humaine (dès 2004: Swiss Life). Ces acteurs puissants adoptent des stratégies diversifiées face à l’Etat social. Pourvoyeurs d’un savoir actuariel indispensable à l’édification des assurances sociales, les assureurs défendent également le libéralisme économique et considèrent l’Etat comme un compétiteur sur le marché du risque.

Assurances en Suisse

Avant 1914, les assureurs vie réagissent aux premiers débats sur la mise en place d’une assurance vieillesse et survivants en développant des produits de prévoyance spécifiquement destinés aux milieux ouvriers, comme l’assurance populaire. Malgré leur diffusion rapide avant la Première guerre mondiale, ces contrats ne couvrent qu’une faible proportion de la population et servent des prestations très limitées. Entre 1880 et 1914, les assureurs développent donc deux réponses face à l’Etat social en constitution: une stratégie d’opposition, afin d’empêcher l’Etat d’intervenir dans des domaines jusqu’alors occupés par des acteurs privés, et une stratégie de préemption, afin de devancer – et de pouvoir désigner comme superflue – l’intervention de l’Etat dans le domaine social. Après 1918, l’absence d’Assurance vieillesse et survivants (AVS) va favoriser l’émergence d’une troisième stratégie, celle de la complémentarité.

Compétition et complémentarité entre assurances privées et assurances publiques au 20e siècle

Entre 1918 et 1947, l’enjeu d’une division des tâches entre l’AVS et les caisses de pension existantes constitue un cas d’école de cette stratégie de complémentarité. Actifs dans le domaine de l’assurance de groupe, une forme de prévoyance vieillesse dans laquelle les entreprises délèguent la gestion de leur prévoyance vieillesse à une compagnie d’assurance vie, les ténors de  l’assurance vie suivent de très près les premiers débats sur une loi AVS (1919), l’acceptation de l’article constitutionnel sur l’AVS (1925), l’échec du premier projet de loi AVS (1929-1931) et finalement l’aboutissement du projet AVS durant la Deuxième Guerre Mondiale (1944-1947).

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